Le Saint Rosaire De La Très Sainte Vierge Marie Pour La Famille

Le Saint Rosaire De La Très Sainte Vierge Marie Pour La Famille

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Le rosaire est un exercice de piété catholique qui consiste à dire quatre chapelets d’oraisons. Consacré à la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, il tire son nom du latin ecclésiastique rosarium qui désigne la guirlande de roses dont les représentations de la Vierge sont couronnées.
Le rosaire, à l’origine, est une forme de dévotion mariale qui consiste à réciter trois chapelets, composés chacun de cinq dizaines de grains. Ces quinze dizaines permettent de méditer sur des « mystères » liés à Marie et à Jésus. Depuis le pontificat de Jean-Paul II, un quatrième chapelet a été ajouté, portant le total à vingt dizaines. Le Pape Jean-Paul II a expliqué dans la lettre apostolique «Rosarium Virginis Mariae» que “chaque mystère du chapelet, bien médité, met en lumière le mystère de l’homme. En même temps, il devient naturel d’apporter à cette rencontre avec la sainte humanité du Rédempteur les nombreux problèmes, préoccupations, labeurs et projets qui marquent notre vie. « Décharge ton fardeau sur le Seigneur: il prendra soin de toi » (Ps 55, 23). Méditer le Rosaire consiste à confier nos fardeaux aux cœurs miséricordieux du Christ et de sa Mère”1.
Les mystères appartiennent initialement à trois catégories : les « mystères joyeux » (l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus lors d’un pèlerinage à Jérusalem) ; les « mystères douloureux » (l’agonie de Jésus, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de la Croix, la Crucifixion) ; enfin, les « mystères glorieux » (la Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de Marie).

Lors de l’« année du Rosaire » (octobre 2002 – octobre 2003), le pape Jean-Paul II a ajouté une quatrième catégorie de cinq mystères, plus spécifiquement christologiques : les « mystères lumineux »2. Ils comprennent le Baptême du Christ, les Noces de Cana, la proclamation du Royaume, la Transfiguration et l’institution de l’Eucharistie.

Dans une volonté d’œcuménisme, ces mystères lumineux portent sur des épisodes de la vie de Jésus qui intègrent les préoccupations des Églises réformées, soucieuses de voir mettre l’accent sur son message. L’Église catholique recommande de méditer sur les mystères lumineux le jeudi.
La pratique du rosaire consiste en un exercice de méditation simple sur les épisodes importants de la vie de Jésus-Christ à travers le regard marial. Cette forme de piété correspond à une culture « à la fois rurale, populaire et orale3 ».

« Le rosaire, c’est la liturgie du pauvre », a écrit Sylvie Germain dans Songes du Temps.
Au premier millénaire, le « Psautier du Christ » était une prière où l’on récitait cent cinquante Notre Père, en référence aux cent cinquante Psaumes de la Bible. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de cent cinquante grains, nommé « patenôtre », instrument de piété qui est à l’origine des chapelets actuels. Vers le xie siècle, par analogie, le « Psautier de la Vierge » se développa, consistant en une série de cent cinquante Ave.

La dévotion du rosaire était déjà en usage chez les Cisterciens depuis le xiie siècle et s’est développée au xve siècle sous l’influence des du dominicain Alain de La Roche qui s’appuie sur la légende4 selon laquelle saint Dominique, le fondateur de l’ordre, reçut le rosaire des mains de la Vierge Marie en 12085. C’est pourquoi de nombreux tableaux de la Vierge du Rosaire présentent celle-ci offrant une rose ou un chapelet à Dominique. Les mêmes tableaux lui associent souvent Catherine de Sienne, religieuse dominicaine. En général, on y montre les quinze mystères dans des médaillons ou des cartouches entourant la scène.


Dominique reçoit le rosaire au côté de Catherine de Sienne, église d’Atzwang (Tyrol du Sud)
Le roi d’Espagne Philippe II pratiquait la dévotion du rosaire, à laquelle il pensait devoir sa victoire contre les musulmans lors de la bataille de Lépante (1571). À la suite de cette victoire, attribuée à l’intercession de la Vierge, la fête de Notre-Dame de la Victoire fut localement fixée au 7 octobre, jour anniversaire de la bataille. Le pape Pie V, lui-même dominicain, fixa alors au 7 octobre la fête liturgique de Notre-Dame du Rosaire.

En 1716, Clément XII l’étendit à toute l’Église catholique en la fixant au premier dimanche d’octobre puis le pape Pie X en fixa à nouveau la date au 7 octobre, en 1913.

À partir du xviiie siècle, l’usage de porter des chapelets se perdit peu à peu chez les laïcs, mais se maintint chez les religieux et les personnes pieuses qui parfois récitaient leurs prières sur les chemins qu’elles parcouraient à pied.

Au xixe siècle, les pèlerinages à Lourdes (puis au xxe siècle ceux de Fátima) renforcèrent cette dévotion, surtout lorsque le mois d’octobre devint le mois du rosaire, après 1886, sur une décision de Léon XIII.

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